Un giallo pop chez CultEpics

La nouvelle n’est pas spécialement fraîche mais elle mérite d’être soulignée. Deadly sweet, un giallo signé Tinto Brass avec le couple Jean-Louis Trintignant / Ewa Aulin est disponible depuis le 28 avril chez l’éditeur américain CultEpics.

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Deadly sweet (titre US) / Col cuore in gola (titre italien) / En cinquième vitesse (titre français) est un giallo / polar pop de 1967 dont l’action se situe à Londres à l’époque du Swinging London et se présente comme un film de machination plutôt séduisant (la mode des tueurs au couteau et gantés de noir n’arrivant qu’en 1969). Le film est porté par le tandem Jean-Louis Trintignant en français naïf qui découvre un cadavre et Ewa Aulin en ravissante innocente présente sur les lieux. Très belle musique d’Armando Trovajoli. Et beau film d’atmosphère du roi de l’érotisme italien !

Le DVD de CultEpics ( dont le catalogue est spécialisé dans l’érotisme et l’horreur catégorie  » auteur  » ) est présenté en 1.85, 16/9 compatible 4/3, dans une version entièrement restaurée et director’s cut de 105 mn. Langue italienne avec sous-titres anglais (optionnels). Commentaire audio exclusif de Tinto Brass. Gallerie de lobby card et trailer.

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Du Johnnie To chez TF1

2 Johnny(ie) pour le prix d’1.

Mon 1er s’appelle Johnny Hallyday. C’est l’idôle des jeunes et le roi du rock en France. Il fait aussi le comédien de temps en temps comme l’atteste sa petite filmographie. Une comédie yéyé D’où viens-tu Johnny ? (1964) de Noël Howard, une autre dans un style plus policier A tout casser (1968) de John  Berry, un western spaghetti Le spécialiste (1969) de Sergio Corbucci, un polar Point de chute (1970) de Robert Hossein, un film de Godard Détective (1985), une comédie familiale Conseil de famille (1986) de Costa Gavras, un chef d’oeuvre SF Terminus (1987) de Pierre-William Glenn, un nanar La gamine (1990) d’Hervé Palud, une comédie dramatique L’homme du train (2002) de Patrice Leconte, un polar extravagant Wanted (2003) de Brad Mirman, un film sur lui Jean-Philippe (2006) de Laurent Tuel. Mon 2nd se nomme Johnnie To et c’est le nouveau maître du polar hongkongais stylisé après le départ de John Woo. On lui doit des classiques du genre comme the Big Heat (1988) coréalisé avec Andrew Kam, the Mission (1999), Fulltime Killer (2001), PTU (2003), Breaking News (2004) Les 2 ont présenté à Cannes le polar Vengeance qui sort demain dans les salles.

A cette occasion, TF1 commercialise pour le 4 juin une collection Johnnie To en proposant 4 réalisations du maître et 1 de ses productions récentes. Un double programme sur les triades Election 1 & 2 (2005), un polar épuré hommage au travail stylistique de Peckinpah et Léone Exilé (2006), un charmant film de pickpocket Sparrow (2008) et un policier high-tech réalisé par son scénariste attitré Filatures (2007).

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Chaque film est vendu au prix unitaire de 19,99 € (sauf chaque Election vendu séparément 14,99 €). Les films de Johnnie To sont au format 2.35, 16/9 compatible 4/3. Le film de Yau Nai Hoi est en 1.85, 16/9 compatible 4/3. Chaque film sera proposé en VOST et je doute qu’il existe des VF pour chaque titre. Mais qui regarde encore aujourd’hui un film de Hong-Kong en français ? Et pas de bonus annoncé. C’est bien un temps de crise  …

Salon du DVD et des Indépendants du Cinéma

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Les 16 & 17 mai, se tiendra au Point Ephémère le Salon du DVD et des Editeurs Indépendants de Cinéma (voir visuel ci-dessus !).  Les horaires d’ouverture de ce salon sont : samedi 14h – 21h et dimanche 14h – 20h. Diverses projections / discussions / expositions.  Entrée libre.

Afin de continuer à promouvoir l’aventure Diabolikzine, je serai donc présent sur le stand de Bazaar&co les 2 jours avec les 3 numéros déjà édités. En effet, il me reste encore une bonne dizaine d’exemplaires de chaque numéro. C’est sans doute l’opportunité de toucher un lectorat plus large que celui qui fréquente les forums spécialisés. Qui sait ? On verra ! En tout cas, n’hésitez pas à venir ce week-end …

COMPTE RENDU (DIABOLIQUE) DU SALON

1ère participation. Et un manque évident de professionnalisme de ma part. Pas de carte de visite à présenter. Pas de check-list à signer pour diffuser une mailing news. Pas de site internet non plus. Bref, DiabolikZine fonctionne encore au niveau le plus amateur, dans la plus pure indépendance, l’anonymat total. Quoiqu’un peu moins après ce week-end. Au niveau atmosphère, ambiance conviviale, exposants très sympas, fréquentation moyenne (due au temps maussade sur les 2 jours), participation en dédicace de Jean-François Giré pour son gros livre sur le western européen et Julien Sévéon pour ses 2 livres, l’un sur la Blaxploitation, l’autre sur les Catégories III de Hong-Kong. C’était aussi la sortie officielle du 3ème volume de la collection cinExploitation sur Lucio Fulci !

J’ai même noté un duel à distance entre éditeurs de mauvais films. D’un côté, les comédies paillardes de Jean-Marie Pallardy diffusées par Le chat qui fume. De l’autre, les Naziploitations d’Eurociné proposées par Artus Films.  Le genre de films qui dénotent légèrement avec les autres éditeurs présents d’oeuvres plus mainstream, sur les stands de Potemkine, Doriane Films, Blaq out, Malavida et tous les autres … Beaucoup de stands consacrés au DVD répartis dans les 2 salles. Quelques éditeurs de livres de cinéma comme Rouge Profond et Bazaar&co, de magazines trimestriels comme Versus, de petits livres thématiques comme Panik et peu de fanéditeurs présents exceptés Cinétrange et Hystérical.

Ce genre de manifestation a surtout l’occasion de faire de sympathiques rencontres avec un public toujours friands de cinéma et des exposants heureux d’être dans la place. Sylvain d’1kult s’est même pointé avec son caméraman pour prendre la température du salon. Jérôme de ForgottenSilver de passage est venu fouiner dans le rayon des séries Z. Yann de Foxybronx et Daniel de ChériBibi sont venus en touristes pour constater la vitalité des indépendants.  Et puis cela a permis des causeries avec Thierry de Bazaar&co, Stéphane de Versus, Jérôme de Cinétrange et son acolyte (dont j’ai oublié le nom), Kevin (avec l’accent) d’ArtusFilms et son compère de Montpellier, la team de Stéphane du Chat qui Fume. Sans oublier Cinéma Hors Circuits l’organisateur du salon !

Des polars de charme chez Seven7

Outre une belle et riche collection de 14 titres consacrés aux westerns italiens, Seven7 s’est aussi intéressé au polar français toutes tendances confondues des années 70 en proposant quelques jolis titres, dans le genre série B efficace, comme Un homme à abattre (1967) de Philippe Condroyer, La bande à Bonnot (1969) de Philippe Fourastié, Il n’y a pas de fumée sans feu (1972) d’André Cayatte, Les hommes (1973) de Daniel Vigne, Sans sommation (1973) de Bruno Gantillon, L’ordre et la sécurité du monde (1978) de Claude d’Anna, Une pierre dans la bouche (1978) de Jean-Louis Leconte. L’éditeur annonce pour le 16 juin la ressortie de 2 polars tardifs des années 80, combinant intrigue policière et zeste d’érotisme, qui ne jouissent pas d’une grande réputation et qui seront commercialisés au prix de 14,99 €

Police des moeurs

Police des moeurs (1987) est un film de Jean Rougeron, basé sur un sénario de Michel Caputo d’après le roman de Pierre Lucas  » Les filles de Barbe Bleue « . Il est question de proxénétisme, d’une organisation allemande, d’un émir richissime, d’une belle jeune fille et d’un commissaire de la Police des Moeurs. Langue française en 2.0 mono. Format 1.85, 16/9 compatible 4/3. Et comme bonus, l’éditeur fait dans l’originale et offre une série de 6 photos de charme au format 18×12 cm. On notera l’effort fait sur le visuel qui évoque L’ange de la vengeance (1981) sorti chez Aquarelle et distribué par Seven7.

L'executrice

L’exécutrice (1986) est un film écrit et réalisé par Michel Caputo. Brigitte Lahaie joue le rôle d’une inspectrice de la Brigade des Stupéfiants qui traque une célèbre proxénète et qui vengera la mort de sa soeur. Langue française 2.0 mono. Format 1.33 uniquement en 4/3. L’éditeur propose un set de photos de charme sur Brigitte Lahaie (18×12 cm).

Au final, ces polars de charme ne sont guère indispensables (films qualifiés de nanars français). Surtout qu’ils ont été déjà commercialisés par le passé chez un petit éditeur, au prix conseillé de 9,99 €. Pour rester dans le même registre, Seven7 aurait pu en profiter pour sortir la trilogie Brigade Mondaine, basé sur les romans de Gérard de Villiers, soit Brigade Mondaine (1978) de Jacques Scandelari, La secte de Marrakech (1979) d’Eddy Matalon, Vaudou aux caraïbes (1980) de Philippe Monnier. L’éditeur aurait même fait plus fort en proposant le sauvage Brigade des moeurs (1985) de Max Pécas.

Electra Glide in Blue chez WildSide

A l’heure du Blu-ray, de la VOD, du téléchargement (légal / illégal), de la loi Hadopi, il existe encore des raisons de s’enthousiasmer à l’annonce de la sortie de quelques oeuvres méconnues du grand public. Dans la catégorie L’âge d’or du cinéma américain, WildSide propose le 8 juin Electra Glide in Blue, un petit bijou du cinéma US des années 70, une perle enfouie et rare, le genre de films oubliés qui fait qu’on aime le cinéma. Le film est sorti en catmini dans nos salles obscures  le 15 juillet 1973.

Electra gilde in blue

Daté de 1973, Electra Glide in Blue (ou L’électra Glide bleue en VF) est l’unique réalisation de James William Guercio, musicien de formation et producteur chez Columbia Records. L’éditeur annonce un master restauré, 2.35 compatible 16/9, une seule piste audio anglaise en mono avec sous-titres français et une présentation par Jean-Baptiste Thoret (13 mn).

Sans vouloir jouer au râleur de service, le film est déjà disponible depuis 2005 en zone 1 chez MGM avec VF (en mono) et VOST (en stéréo). Au rayon des bonus, le DVD proposait une introduction du réalisateur ainsi qu’un commentaire audio. Par contre, la durée du film mentionnée est de 113 mn alors que chez WildSide, il précise 123 mn. Comme on sait que les durées en zone 1 sont plus longues qu’en zone 2, on peut raisonnablement s’étonner de cette différence inversée et attendre cette sortie !

Le film met en vedette le petit Robert Blake (avant ses problèmes de justice) dans le rôle d’un flic qui bosse comme motard au sein de la brigade routière dans le Nevada. Il rêve de devenir inspecteur à la Criminelle et de troquer son uniforme et son casque contre un Stetson et un cigare. Pour info, l’Electra Glide est le nom de sa moto de service. James William Guercia a par ailleurs composé un excellent soundtrack, très étrange, parfois instrumental aux rythmes funky, parfois avec des choeurs, le style de musique qui exploite à merveille les étendues désertiques et les routes à perte de vue sur lesquelles officient nos motards.

Et une superbe affiche originale, qui montre assez bien le talent des illustrateurs de cette époque,  pour conclure cette news …

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